LCA – Chapitre 7.1


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Au crépuscule, la concubine aveugle commence à avoir froid.

« Xiao Bao, est-ce que c’est déjà le crépuscule? »

Xiao Bao était sur le point de répondre lorsque l’empereur l’interrompt: « Pas encore, il semble que ce ne soit pas avant deux heures. »

La concubine aveugle laisse échapper un soupir de soulagement, son visage rougit légèrement, « C’est bien. J’étais quelque peu inquiet. »

Xiao Bao dit: « Ne vous en faites pas maître, la lumière du jour dure plus longtemps en été, nous ne serons pas en retard. »

Les trois sont alors allé boire du thé à un salon de thé, ont acheté des bonbons au sucre et ont fait emballer des desserts. La lune était haute dans le ciel. L’empereur a loué une calèche pour les ramener au palais.

Le ciel est devenu complètement sombre. L’empereur allume une lanterne et reconduit la concubine aveugle jusqu’à la cour du palais froid.

La concubine aveugle lui dit: « Je me suis bien amusé aujourd’hui. Merci. »

L’empereur secoua son éventail, « Il n’y a pas de quoi. »

La concubine aveugle prend un sac de desserts de chez Xiao Bao et le lui remet, « Gardez-les pour vous. Vous pourriez avoir faim plus tard. »

L’empereur hoche la tête et s’apprête à partir, mais se rappelle soudainement de quelque chose et se retourne.

« Prends mieux soin de toi. »

« Hein? »

L’empereur retrousse ses lèvres, « Non, rien. »

La concubine aveugle le dépêche: « Allez-y maintenant, et soyez prudent sur le chemin du retour. »

L’empereur acquiesce et s’en va.

La concubine aveugle rentre dans le palais, met les desserts sur la table, puis miaule quelques fois, afin d’appater son chat.

« Yu Li, viens voir ce que je t’ai apporté. »

Yu Li, qui est allongé sur le lit à l’intérieur, remue la queue mais ne bouge pas.

Xiao Bao s’approche et le prend par la queue, puis le porte jusqu’à la concubine aveugle. Yu Li miaule furieusement et Xiao Bao le fusille du regard en retour.

La concubine aveugle, ne pouvant rien voir, pense que Yu Li est heureux de trouver de la nourriture.

« Je t’ai acheté des délicieux bâtonnets de poisson. »

Il le prend dans ses bras avec précaution.

Yu Li s’enroule immédiatement dans son étreinte. Ignorant Xiao Bao, il se met à lécher le poisson du bout des doigts de la concubine aveugle.

Xiao Bao lève les yeux au ciel. Vous ne le verrez pas se chamailler avec un chat, à l’esprit aussi étroit. Il ferait mieux d’aller puiser l’eau, à la place.

Dès que l’empereur retourne à son palais, les servantes l’accueillent avec du thé. Il se met à lire les derniers rapports officiels et, sans le savoir, il est déjà tard le soir. Il commence à avoir faim.

Ouvrant le sac en papier que lui a offert la concubine aveugle, il y trouve divers desserts populaires, finement cuisinés. Il en prend une bouchée et l’accompagne avec du thé.

Il élève la voix en direction de la porte: « Venez. »

Les domestiques pénètrent immédiatement dans la chambre et s’inclinent en attendant les ordres.

« Depuis combien de temps l’herbe du palais froid n’a-t-elle pas été coupée? La verdure est assez haute pour pouvoir avaler une personne. Qui sait quel genre de serpents ou d’insectes pourraient s’y cacher. »

Le domestique répond que oui.

L’empereur déclare: « Demain, apportez-moi des oiseaux. Peu importe leur apparence, tant qu’ils ont une belle voix, cela m’importe peu. »

Le domestique acquiesce de nouveau.

L’empereur agite la main en disant, « Vous pouvez disposer. »

Le ciel s’est complètement assombri. À l’intérieur du palais endormi de l’empereur, tout est calme. Une bougie sur la table réfléchit sa lumière rouge sur une petite partie du mur tandis que partout ailleurs est enveloppée de nuances claires et sombres. L’empereur soulève sa tasse de thé et en prend une petite gorgée. Il baisse les yeux, et réfléchit profondément en silence.

Une dizaine de jours se sont écoulés et pourtant aucune information n’a été trouvé sur la concubine aveugle.

Quel est son nom, quand est-il il entré au palais, pourquoi a-t-il été enfermé dans le palais froid, pas un seul indice.

Ce qui est encore plus déroutant, est la manière dont il est devenu aveugle.

Tout était comme un gigantesque puzzle. De plus, ces informations semblent avoir été effacés par quelqu’un.

La hiérarchie au sein du palais est rigide, la surveillance y est strict. Même les noms des serviteurs qui son chargés d’apporter de la nourriture de l’extérieur tous les jours peuvent être trouvés, alors pourquoi pas celui de la concubine aveugle?

C’est comme si quelqu’un avait délibérément voilé tout ce qui le concerne.

Les concubines du harem, les servantes et les domestiques, tous connaissent la concubine aveugle, mais personne ne sait d’où il vient. Si ce n’était pas une intervention humaine, qu’est-ce qui pouvait dissimuler toutes ces données?

Le jeune empereur rassemble ses pensées en silence et se souvient de quelque chose que la concubine aveugle a mentionné plus tôt dans la journée, lorsqu’ils s’étaient assis au salon de thé. Les battements de son cœur s’accélèrent alors.


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